Douze thèmes étaient proposés pendant deux jours aux amoureux de la nature ; sans parler des expositions sur les microminéraux et le patrimoine bâti de la vallée. Bref, le Pays des portes de Cornouaille avait mis les petits plats dans les grands pour satisfaire le plus grand nombre. De la recherche des invertébrés dans les ruisseaux à l’hydrologie et des mystères du druidisme aux champignons, en passant par les balades à dos d’âne et les parcours ludiques d’orientation, la palette était particulièrement vaste, et comme le ciel, même un peu gris, restait plutôt clément, les amateurs n’ont pas boudé leur plaisir.
Richesses naturelles et patrimoniales
Il faut dire qu’un bassin-versant comme celui du Scorff ne peut que stimuler l’imagination des organisateurs, tant il recèle de richesses naturelles et patrimoniales. Alors, au fil des balades, on a parlé des loutres, de l’histoire de la motte féodale qui domine le moulin du Roc’h, des sols bretons trop imperméables qui favorisent les inondations, de la qualité des eaux, des replantations d’essences locales, etc. Quand les révisions de Sciences naturelles ou d’Histoire se font dans un cadre si fascinant, elles se font avec le sourire. Beaucoup de Morbihannais également avaient fait le déplacement, si l’on en juge par les plaques minéralogiques des véhicules en stationnement. Raison de plus pour s’attaquer rapidement à la restauration de la fameuse passerelle, aujourd’hui interdite au public, qui permet de relier les deux départements à proximité du moulin. Pendant des siècles, avant la création de Pont-Kerlo, ce fut le seul endroit du secteur où l’on pouvait traverser le Scorff. Il est vrai que la restauration des piles du pont, notamment, coûtera très cher, ce qui freine les ardeurs des collectivités locales. Mais dans ce royaume de la randonnée qu’est la vallée en question, la remise en service de cette passerelle permettrait de proposer aux promeneurs des boucles pédestres qui seraient sûrement très courues.
Le télégramme 08 Octobre 2007.